JOHNNY BIGOUDI AIME LES BIGOUDÈNES (Défi du samedi n° 841)


Cette semaine, mes gribouillis sont terriblement à la peine !

Comment parler de bigoudis sans évoquer les Bigoudènes

Qui portent bien haut sur la tête un de ces objets-phénomènes ?




Elles sont des bijoux de prix, elles ont des minois de reine,

Elles viennent de Bénodet, de Spézet ou de Pont-Aven

Mais jamais de ce Missouri où ne sont que demi-sirènes.




C’est toujours coup de grisou pris en pleine face qu’elles amènent,

Comme acier froid de bistouri quand on est face à Miss Touraine

Car tant de beauté inouïe vous sonne, ébaubi sous Big Ben.

 


Qu’elles dansent ou qu’elles défilent, à Carhaix, Lannion ou à Rennes,

C’est éclat de bijouterie dans une ville souterraine,

C’est Venise sur pilotis avec l’âme encore plus sereine




Si n’étaient ces biniouseries qui vous bombardent d'acouphènes

On les suivrait à Biribi, Chicoutimi, Larmor-Baden

Pour admirer leurs broderies sur robe en velours noir d’ébène

 


Mais on connaît cette infâmie, cette horrible calembredaine :

Elles ont pour leur bon ami les yeux qu’avait jadis Chimène

Et pour le photographe épris elles n’ont que dédain suprême.



Ah ! Bigoudène à bigoudi ! Telle est ma braise, à l’aise même

Ou à Brest-même que – n’en déplaise à Paul Verlaine -

Sans souci de rime ou de rythme

Je le redis que je vous aime

Et je termine à la façon de Guy Brouty *

 

« La femme n’en fait met qu’à sa tête »

 

Et je la boucle.




 * verbicruciste pour le journal Télérama pendant de longues années.

 


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