Voici deux listes de mots qui contiennent les syllabes « oui » et « non ».
Insérez au moins cinq couples de ces mots dans une chanson, un poème, un texte avec cette contrainte à respecter absolument : chaque mot avec une syllabe « oui » sera suivi un peu plus loin dans la phrase – ou dans la phrase suivante - d’un mot avec la syllabe « non ». Alternance, donc.
Votre texte aura pour sujet ou pour titre, au choix :
La Normandie – Georges et Denyse – Le Référendum – Le Cancre – Le Nombril
(ou ce dont vous avez envie de parler aujourd’hui !)
De l'université à l'universalité, il n'y a que deux lettres et, c'est vrai, à l'université comme dans le monde entier, on est tous un peu frappé ! A commencer par le doyen de la Faculté que Coluche baptisait Orangina parce qu'il était complètement secoué.
Moi, je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais il se trouve que j'y ai travaillé, à l'université de Rennes 3, de septembre 1997 à janvier 2016 pour être précis. C'est dire si j'ai eu l'occasion d'en rencontrer des gens un poil « originaux ». Si je m’en réfère au cahier de chansons que j’ai composées à l’époque, on voit apparaître des noms comme Dédé le tyrannique, Winnie Bédobeuliou, Moumoune, Mick McKormick, Madame Yonyon, Madame Chèvrefeuille et des tas de sigles administratifs dont je vous fais grâce.
L'université n'est jamais que le stade ultime de l'école, simplement la salle de classe est appelée «amphi», l'élève est appelé «étudiant», l’âge de ses artères est tel qu'il a des hormones qui le travaillent et que du coup les gars veulent pouvoir aller dans le dortoir des filles. Et voilà pourquoi on a eu mai 68 !
En 2016, j'aurais pu faire un trait sur cette période-là de mon existence professionnelle, trop content d'être enfin libéré des hiérarchies, des tâches trop régulières et des gens un peu zarbis qu’on a été obligé de côtoyer, supporter ou remercier : le médecin du travail s’appelait Docteur Trépas et je ne sais toujours pas si je lui dois une fière chandelle ou une corvée semestrielle inutile !
De fait, quand vous partez en retraite, on vous remplace et on vous oublie, à l’université. Mais il faut croire que je suis masochiste ou que je fais ou veux faire partie de ses meubles parce que j'y retourne toutes les semaines, le jeudi, à la cafétéria du Diapason. Moi qui ai tenu l'animalerie des campus de santé et de sciences à Villejean et Beaulieu, je joue aux échecs contre une poignée d’anciens professeurs dont l'un est un fidèle du système Ruiz, appelé aussi «l'hippopotame», et à qui, lorsque j'ai les pièces blanches, j'inflige la torture du début Bird (1. f4), le drôle d'oiseau des ouvertures.
J'y vais aussi le mardi matin tous les quinze jours pour accompagner à la guitare la chorale quasi féminine de chants de marins à laquelle je me suis greffé et dont je suis devenu « le chef ». On répète dans une salle appelée « Le Refuge ». Cela explique peut-être pas mal de choses en notre période de « Tous aux abris ! ».
Cela me vaut d'assister à un spectacle silencieux mais assez drolatique : en attendant que tou·te·s les choristes arrivent je vois passer l'ancien président de l’Université avec un sac à dos de style «Vieux campeur» et un tapis de sol roulé sous le bras ! Lui vient faire du Pilates pendant qu'on chante nos bêtises !
En résumé, l'université mène à tout, à condition d'en sortir.
Scrongneugneu ! Ces rogntudju de militaires ne nous foutront donc jamais la paix ?
Voilà que l'autre excité qui nous gouverne, celui dont le leitmotiv de technocrate encravaté est l'inquiétant « Nous sommes en guerre ! », nous balance comme ultime premier ministre rien de moins qu'un moine soldat !
Celui-là, au reste, est fort sympathique : il met 27 jours à rassembler ses troupes, ce qui laisse au fût du canon cher à Fernand Raynaud le temps de refroidir. Puis au bout de 13 h 56 de combat nocturne au creux des draps, il démissionne ! Là où les Athéniens s'atteignirent, le combat cessa faute de combattants.
« Scrongneugneu ! Quand faut y aller, faut y alller ! » peste le général face à la position démissionnaire de son lieutenant préféré et il le remissionne pour deux jours. Il accomplit la mission, dit devant tous qu'il ne retournera pas au front mais on l'y retrouve peu après, disposé à rejouer Azincourt, Trafalgar ou Dien Biên Phu. Charlot soldat ! Laurel et Hardy conscrits ! La Grande vadrouille avec le mitrailleur allemand qui louche ! Voilà, c’est ça, scrongneugneu : on a retrouvé la 7e compagnie, on va sauver le soldat Ryan et moi, du coup, ça me donne envie d'entamer un 20e bistrot mémoire sur les militaires sympathiques - ou pas - dont l’antimilitariste que je suis à l’occasion se souvient quand même.
BANDE DESSINÉE
Commençons par ceux des bédés de notre enfance. Je me souviens de Taka Takata dans le journal Tintin, des généraux Tapioca et Alcazar et du colonel Sponsz dans les albums d’Hergé. de Beetle Bailey, du sergent Laterreur dans Pilote, du lieutenant Blueberry de Charlier et Giraud, des Tuniques bleues, du 20e de cavalerie chez Lucky Luke, des combats entre Snoopy, l’as de la première guerre mondiale, et le Baron rouge. D’autres aviateurs célèbres et concurrents ? Tanguy et Laverdure, Buck Danny, Dan Cooper.
Plus loin dans le temps il y a les légionnaires romains d’Astérix, Le sergent Kirk et les Scorpions du désert d’Hugo Pratt. Et bien sûr, couronnant le tout caricaturalement, l’Adjudant Kronenbourg de Cabu !
CHANSON
Enchaînons avec la chanson : rappelons-nous le colonel Bogey, dont la célèbre marche « Hello, le soleil brille, brille, brille » est sifflotée dans le film « Le Pont de la rivière Kwaï ». A la même époque Graeme Allwright chante la traversée d'une rivière avec de l’eau « jusqu’à la ceinture » quand il était en manoeuvre dans le Louisiana, une nuit au mois de mai, sous les ordres d'un vieux con qui dit d'avancer, scrongneugneu, où on n'a pas pied.
Évidemment tout a commencé bien plus tôt avec« L’Ami Bidasse » de Fernandel , dernière incarnation en date des comiques troupiers et tourlourous de la fin du XIXe siècle, Ouvrard, Polin, Bach et Laverne, etc.
On a eu droit aussi à « La Casquette du Père Bugeaud », aux trois capitaines d' « En passant par la Lorraine ». Malbrough s’en va-t-en guerre en compagnie de Babette (Brigitte Bardot) alors que Trois jeunes tambours s'en reviennent « Ran plan ran pataplan ». Le « Légionnaire » d'Edith Piaf est repris par Gainsbourg.
Nous, bien sûr, nous ne ferons pas de cadeaux au maréchal Nouvoilà. Nous chanterons plutôt « Le Déserteur » de Boris Vian ou, moins digne, « La Médaille » de Renaud. Nous garderons dans notre besace « La chanson de Craonne », « La Butte rouge », « Gloire au dix-septième » de Montéhus.
Nous écouterons, plus gentiment, le « Sergent Pepper’s Lonely Hearts club band » des Beatles, le « Général à vendre » (paroles de Francis Blanche) et « Le Général Castagnetas » chantés par les Frères Jacques, le messager de « Marathon » de Marcel Amont et « Le Général dort debout » de Ray Ventura ainsi que « La Guerre de 14-18 » de Georges Brassens.
Nous concédons toutefois la présence dans notre discothèque d’un tank saugrenu sur la pochette de l’album "Salisbury" d’Uriah Heep.
De « L’Histoire du soldat » de Stravinsky et Ramuz et du « Soldat rose » de M. nous savons simplement qu’ils existent.
CINÉMA
Ne prisant ni la guerre ni les militaires je n’ai rien à dire sur « Les Canons de Navarone », « Le Jour le plus long » et autres films nombreux qu’on a tournés autour des conflits du XXe siècle. Je retiens juste le drôlissime « Uniformes et jupons courts » de Billy Wilder, « How I want the War », un film de Richard Lester avec John Lennon et la patrouille des éléphants du colonel Hathi dans le « Livre de la jungle » de Disney d’après Rudyard Kipling.
Par contre je vous dispense des « Bidasses en folie » avec Les Charlots et même de « La Vache et le prisonnier » d’Henri Verneuil avec, encore, Fernandel en « Kriegsgefangene » (und die Kuh).
De la télé des années 60 il ne me reste que le sergent Garcia dans « Zorro » et le caporal Rusty et son chien Rintintin dans le feuilleton homonyme.
LITTÉRATURE
En littérature il y a « Le Colonel Chabert » de Balzac, « Le Caporal épinglé » de Jacques Perret, Fabrice del Dongo dans "La Chartreuse de Parme" de Stendhal qui passe allègrement du sabre au goupillon, « Les Aventures du brave soldat Chveïk », un roman satirique tchèque de Jaroslav Hasek, « Le Hussard sur le toit » de Jean Giono, « Les Gaîtés de l'escadron » de Georges Courteline...
Je ne sais plus avec certitude qui est l’auteur de ce calembour « Tire ailleurs, c’est mes galets ! ». Jean Yanne, peut-être ?
MENTIONS DE MILITAIRES CÉLÈBRES
Je n'ai pas en mémoire les noms de tous les maréchaux qui ceinturent la ville de Paris sous forme d’un long boulevard. Je sais qu’il y a Ney dans la liste parce que lui se voit comme son homonyme au milieu de la figure ! Je crois savoir qu’on n’y trouve pas Cambronne qui est resté simple général parce qu’il a eu des mots qui ont déplu à sa hiérarchie. Plus loin dans la capitale on trouve le zouave du pont de l'Alma.
Quelle ville de France n’a pas sa rue, son avenue ou sa place du général de Gaulle ? On honore également à Rennes le général Guillaudot, le sergent Palicot, le sergent Maginot qui fut un visionnaire sur toute la ligne et même le général Lafayette qui avait légèrement tendance à épater la galerie au printemps.
Saint-Georges de Lydda est un nom qui me dit quelque chose mais quoi ?
Le capitaine Haddock et les commandants Cousteau et Charcot ne sont pas forcément des militaires mais des marins, tout comme le capitaine dans « Pim Pam Poum » et les différents capitaines imaginés par Jules Verne.
BATAILLES
On se souvient tous de lieux où ont eu lieu des foutages sur la gueule célèbres, pas forcément avec leur date à part Marignan (1515) : le défilé des thermopyles, Alésia (52 av. J.-C.), Hastings (1066), Bouvine (1214), Crécy (1346), Sedan (1870), le soleil d'Austerlitz, le pont d'Arcole, la Bérézina, Waterloo morne plaine... Ajoutons la bataille de Reichshoffen et l’expression « Il pleut comme à Gravelotte ».
Inkerman, Malakoff, Alma et Sébastopol sont des restes de la guerre de Crimée de 1853-1855
En terminant j’ai une pensée pour la grande Duchesse de Gerolstein, créature de Jacques Offenbach, qui déclare avec fougue, à l'instar de Johnny Hallyday, « Ah que... j'aime les militaires » !
Ne pouvant souscrire à pareille assertion, je ne puis pas non plus signer mon texte « GI Joe » !
Pourtant G.I. pour Gentil Iconoclaste, ça me va bien au teint, je trouve !
Ce sera tout ! Repos ! Vous pouvez disposer, Scrongneugneu !
P.S. Comme dessert la maison vous suggère une coupe colonel, une boule de glace citron arrosée de vodka.
Insérer un maximum des mots suivants ou d’autres mots qui contiennent les syllabes do ré mi fa sol la ou si dans un texte assez court qui parle de musique ou de musiciens (ou d’autre chose) :
amidonné - aussi fat - bandeau - ceci – cela - ciré - cirer - credo - d’homicide - d’o sole mio - d’omission - d’or et d’argent - d’oraison - Debussy - docile à la femme il... - dodo - d’odorat - domicile - Dominique - Domrémy - dorer - doterait - effaré - fac simile - face au lavoir - facile - facile à cirer - facile à dorer - fade eau - fado - fado - falbalas - fallacieux - familial - familier - fardeau - faucille - Fauré - fourmi dans le dos - idolâtrer - imminent - infamie - l’admirer - l’adoré - l’affabulation - l’affalé - l’ami - l’amie outrée - l’amirauté - L’Arétin - l’arrêt - l’arrêter - l’hallali - la femme y - la rémission - La Sido - la sole - Lassie - lassitude - le Lido - le sol ciré - m’idolâtrer - m’immiscer - mikado - mille amis - mimi - miré - mirer - mirettes - mis là - missile - missive - phare effaré - phare étonnant - préfabriqué - prélat - raide au bout du mois - raie - récif - récit - réfaction - Rémi - réminiscence - résolu - si la - si raide - si raide aussi – Sibelius - Sidonie - Sissi - Six mineurs - six scies - sol - solaire - sole - solécisme - solide - solitude - solliciterait – solstice - Torpedo
Il est curieux de constater que la table des matières du « Manuel de vulcanisation / par Peter Rustinov », ouvrage édité par Jean Bellis, 6, rue André Parassion à Crevaisons-La-Romaine (84150), a exactement la même structure que celle du « Manuel de survie pour homme politique ministrable dans un pays ingouvernable / par Jean Plâtre » publié chez Locus Solus à Corps-Nuds (35150).
Nos lecteurs et lectrices pourront en juger d'après le tableau de mise en correspondance ci-dessous :
Chapitre
Manuel de vulcanisation
Manuel de survie
1
Retourner le vélo
Retourner aux urnes
2
Desserrer les ailettes
Desserrer l'étau
présidentiel
3
Dégager la roue
Dégager des pistes pour
obtenir une majorité alors que tous les éléments susceptibles
d'en composer une sont incompatibles
4
Démonter le pneu
Démonter la rhétorique
des oppositions,
5
Sortir la chambre à air
Sortir le 49.3 de son
chapeau, le ranger puis le manger (le chapeau)
6
Remplir une bassine d'eau
Remplir son ventre à la
buvette
7
Donner un coup de pompe
Donner des interviews
8
Plongez la chambre à air
dans la bassine
Plonger dans le maelström
des petites phrases et du buzz sans y perdre son âme si on en a
une
9
Voir apparaître une ou
plusieurs bulles d'air
Voir apparaître la fin des
privilèges au bout du tunnel de la dissolution
10
Localiser la fuite
Localiser le point de chute
pour après
11
Marquer l'endroit de la
crevaison
Marquer l'adversaire à la
culotte ou à la veste verte
12
Gratter pour éliminer les
poussières
Gratter là où ça fait
mal chez les opposants
13
Etaler la colle sur le trou
Étaler de la pommade chez
les concurrents
14
Attendre pour qu'elle sèche
Attendre juillet-août pour
faire passer les mesures qui fâchent
15
Poser la rustine
Poser pour la postérité
avec une horloge dont on se prétend le maître
16
Remettre la Chambre à air
à l'intérieur du pneu
Remettre sa démission
(surtout valable pour les premiers ministres, pas pour les
présidents qui ne s'avouent jamais désavoués)
17
Replacer le pneu dans la
jante, la roue dans le cadre
Replacer les mêmes
ministres aux mêmes postes après avoir annoncé qu'on allait
tout changer
18
Resserrer les ailettes
Resserrer les rangs et
l'équipe ministérielle
19
Regonfler la chambre à air
Regonfler les troupes et le
torse à la chambre des dépités. Nous sommes en guerre, quand
même !
20
Retourner le vélo
Retourner pantoufler dans
une banque
21
À la fin, préférer la
marche à pied.
A la fin, pour celles et
ceux qui n'ont plus de chauffeur et savent se ranger des voitures,
rouler à vélo, s'occuper de ses enfants et petits-enfants,
préférer vivre bien avec ses voisins et continuer à rouler le
plus longtemps possible, si possible sans crever.
Soit, d’un côté, une série de 12 photos argentiques en couleurs. Certaines n’ont pas été facturées par le photographe. On vous en attribue une ou vous en choisissez une.
Soit, d’un autre côté, un sommaire du magazine Télérama qui se présente sous la formule « Cette semaine nous sommes… captivés, touchés, charmés, saisis, transcendés, mystifiés... ». La liste complète des émotions éprouvées par les rédacteurs·trices figure ci-dessous.
Il vous est demandé d’associer l’ensemble comme suit :
1) Votre texte commencera obligatoirement par « Cette semaine nous sommes... » ou par « Cette semaine je suis... » ou par « Cette semaine X est... », X étant le nom (à remplacer) d’un personnage de fiction que vous inventerez ;
2) Le texte contiendra au moins trois des adjectifs de la liste suivante :