Poulpiquet des hannetons ! (Défi du samedi n° 844)



- Déjà, dans le bras gauche ! Pas top ! 

- Peut-être qu’elle était gauchère ? Du coup c’est plus pratique pour piquer ? 

- Pas regardé ! Et l’interrogatoire surprise, avant ! 

- Tu devrais y être habitué, à faire semblant d’être malade ! 

- Non ! Cette fois c’était : « Nom ? Prénom ? Date de naissance ? ». 

- C’est plus « secure » quand même ! Tu vois le coup qu’ils mélangent tes flacons avec celui d’un triple cancéreux ! Ou d’un Groseille comme dans « La Vie est un long fleuve tranquille » ! 

- Bizarre de balancer ça dans cet ordre : Krapov ! Joe ! 10-07-1989 ! 

- T’es né le même jour que le petit Marcel ? 

- 118 ans plus tard quand même ! Et donc, bien douloureuse, l‘aiguille ! 

- Chochotte ! 

- En tout cas, cette fois j’avais mon flacon ! 

- De sels, pour après l’évanouissement ? 

- D’urine ! La pharmacienne m’a confirmé. Sur l’ordonnance, un mot savant, genre « protéinurie » ! Ça voulait dire « pisser à jeun ». Comme au pays des pruneaux ! Amener son pipi du matin ! 

- Et donc ça va ? 

- Le flacon ne s’est pas renversé pendant le trajet mais la carte vitale a fait de l’obstruction ! 

- Tu portes la poisse aux machines ! 

- Pas autant qu’elles ne nous emmerdent. D’ailleurs si on va par là, le lundi précédent, test hémoccult ! 

- Ben mon colon ! C’était tir groupé, alors ? T’es gentil, pour le coup tu pratiques l’ellipse intégrale, tu ne nous racontes pas !

 


- Je ne suis pas ici pour ça ! 

- Résultat ? 

- Reçus par mail l’après-midi. Je t’ai déjà dit mon mot de passe pour les récupérer ? Dracula 72 ! 

- Et donc ? 

- Tout semble normal sauf le pic qui a bien augmenté. 

- Le pic ? 

- Le pic d’iatrophobie ! 

- Bah ! T’inquiète pas ! Dans 118 ans plus personne n’en parlera plus !

                                                                                     ***

 Cent-dix-huit ans plus tard, personne n'y pensait plus.

 


Sonne, Automne ! (Défi du samedi n° 843


Un de ces quatre matins j'aborderai l'automne de ma belle existence en n’entendant plus rien, en étant aussi sourd que Tryphon Tournesol, savant de référence pour qui pratique encore ce grand art du silence, la lecture.



Je ne serai plus alors obligé de me boucher les oreilles chaque fois que passe dans ma rue un véhicule pénitentiaire qui, pour ramener à la prison un détenu, émet force décibels et lumière bleue, symboles de la rencontre hélas fort peu improbable d'une sirène et d'un gyrophare sur la route devant ma maison.

 

Il se trouve en effet que je loge, à Rennes, sur le chemin qui mène du palais de justice à Vezin-le-Coquet (Vezet-le-Coquin !) où se trouve la nouvelle prison qui avait autrefois pris ses quartiers chez Jacques (Cartier) sur le boulevard du même nom.

 

Le volume sonore des sirènes rennaises est tel qu'il me rappelle celui des ambulances entendues dans Bruxelles. Ce côté « Poussez-vous de là que je m'y mette ! Écartez-vous de ma route ! La justice et la police et la santé passent d'abord ! » me brouille l'écoute.

 


Et en y repensant – n’en déplaise à la fondation M**l*ns*rt -, aux aventures de Tintin et Milou, je perçois mieux aujourd'hui combien le professeur Tournesol représente le Yin de la zénitude dans un océan de Yang de la drôle-de-zébritude.

 

En opposition à l'alcoolique injurieux, soupe-au-lait, irascible, exubérant et surtout vociférant, à côté de la cantatrice à coffre dont le contre-ut lancé dans son « Air des bijoux » est capable de faire exploser sept boules de cristal d’un seul coup, insoucieux des discours assurés, incessants et imputrescibles de l'assureur Lampion Séraphin, bien loin des coups de feu des Picaros et autres révolutionnaires ou gangsters auxquels va se frotter le jeune reporter Tintin, n'entendant rien à la politique, au conflit entre la Bordurie et la Syldavie, réfugié dans son laboratoire au fond du parc de Moulinsart et vivant dans sa bulle (nom savant : phylactère), l’ami Tryphon apporte à cette bande d'agités une mer de tranquillité (« Objectif : dans la Lune ! ») et un véhicule sous-marin pour plonger dans le monde du silence du Commandant Cousteau.

 


De cette courte analyse d'un personnage littéraire je tirerai non pas un sujet de thèse mais un virelangue : « Quelle sagesse chez ce savant fou et sourd ! Susurre-le dix fois d’affilée sans que ta langue fourche ! ».

 

Et je terminerai par mon conseil du jour : pour éviter les décibels ambiants relisez « L'Affaire Tournesol » et prenez-en de la graine !



A quoi bon le sextant ? (Défi du samedi n° 842)

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Le commandant Smith avait proposé à la jeune Française montée à bord à Cherbourg une petite promenade sur le pont du paquebot. La nuit était tombée, le ciel était sans nuages, on distinguait toutes les étoiles qui scintillaient comme dans ce tableau célèbre du peintre Vincent Van Gogh. Il faisait assez froid cependant.

- A quoi bon le sextant… commença-t-il et il s’interrompit, se souvenant de son service militaire au 10e régiment de dragons de Mourmelon-le-Grand puis de ses années au Prytanée militaire de La Flèche. Il en avait gardé un goût pour les calembours et la gauloiserie qui ressurgissait périodiquement, parfois aux pires moments, semblable en cela aux têtes repoussantes de l’hydre de Lerne qu’affronta jadis Hercule. Hydre mâle, bien entendu, de nature à effaroucher quelque peu les vierges et les rosières ! Il lui fallait toujours maintenant faire la balance entre le vocabulaire de bouvier dont il était capable d’user après une ou deux coupes de champagne de trop bues à la table du restaurant et la dignité qui sied au commandant d’un bâtiment maritime de prestige tout frais sorti des arsenaux.

La jeune fille s'était accoudée au bastingage à la poupe du navire et contemplait le triangle écumeux des remous lâchés sur l'océan.

 - A quoi bon le sextant et le point sur les étoiles à l’époque de la machine pneumatique ? La vitesse à laquelle nous filons la métaphore nous a permis de parcourir plus de 1400 miles.


- Combien cela fait-il de kilomètres ? demanda le petit renard.

La chevelure de Bérénice, jolie rousse à peau blanche, voletait sous l’effet de la brise, découvrant un charmant cou de cygne sur lequel le bel Edward Smith, avec son appétit de petit lion ou de grand méchant loup, eût volontiers posé les lèvres.

 - Plus de deux mille ! Avez vous apprécié le repas de ce soir, Miss Eridan ?

 - C’était parfait, commandant ! La dorade était royale, vous féliciterez le chef de ma part.

 - Ce Monsieur Lelièvre est un fin cuisinier. Il a officié aux fourneaux de « L’Ecu de Sobieski », un restaurant français fort renommé de New-York, la ville où nous nous rendons. Quelqu’un vous attend-il là-bas ?

 Edward était de plus en plus émoustillé par les gestes gracieux de la blanche colombe qui offrait son visage aux caresses du vent, se tournait, minaudait telle une starlette de l’Hollywood naissant et se comportait comme si lui-même avait fait le paon, déposant sur l’autel de ce temple flottant une couronne boréale, une roue constellée d’étoiles, de promesses de voiles qui volent et de coups de bélier dans les portes de la pudeur, ce que le soldat Louis, son voisin de chambrée à Mourmelon, appelait galamment «  démonter la passerelle ».

- Personne ne m'attend, Commandant, sinon le Rochester Museum and Science Center où je vais travailler à un projet de planétarium en tant qu'astronome confirmée.

- Ah ? Vous êtes une spécialiste des étoiles ?

- Oui, dit-elle en sortant un télescope de son réticule et si vous me laissez seule maintenant pour que j’observe La Grande ourse, Pégase et la nébuleuse d’Andromède, j’accepterai volontiers que vous me serviez de cocher à notre arrivée dans la Grosse pomme. Je serai votre petit cheval et je vous montrerai ce que je transporte dans ma carène, je m’occuperai de votre oiseau de paradis, je vous ferai monter au septième ciel : c’est toujours mieux avec une guide qui s’y connaît. Maintenant embrassez-moi pour sceller ce pacte et retournez à votre poste ! Je ne suis pas de celles qui préfèrent l’amour en mer !

Edward mit toute sa fougue à répondre à l’invitation puis elle le repoussa gentiment en demandant :

 - Vous êtes de quel signe astrologique ?

 - Taureau.

- Enchantée, moi, c’est scorpion ascendant scorpion. Votre numéro complémentaire ! A demain, commandant La Grenouille !

 Et elle lui tourna le dos.

                                                                       ***

 Les promesses de Bérénice ne furent jamais tenues. Un peu avant minuit, ce 14 avril 1912, le Titanic heurta un iceberg et le bateau coula.




Écrit pour le Défi du samedi n° 842 d'après cette consigne : Constellation

Nettoyage du blog MEIDJK - Page du 1er septembre 2021

1 septembre 2021

En un mot comme en cent. 24 août 2021, Aujourd'hui un trou

Un trou dans les collections des Champs libres ? C’est possible !


Le bouquin de Nikolaos Ntirlis «Jouez 1. d4 d5 ! Un répertoire classique», ça fait deux mois que je l’avais à la maison. Je l’ai réemprunté. Si je faisais ça tous les mois, ça serait un peu comme s’il m’appartenait !


Ce qui serait bien aussi, ce serait que je lise !


2021 09 01 Jouez 1


P.S. Aujourd’hui 30 août, je suis rendu à la page 70 (de 370) en ayant posé sur l’échiquier toutes les parties décrites.

1 septembre 2021

En un mot comme en cent. 23 août 2021, Chaussures

L’été, c’est pieds nus dans des sandalettes pour aller faire les courses ;


Chaussettes blanches et baskets noires pour aller faire dix kilomètres de vélo ;


Chaussettes grises et chaussures de marche pour reprendre un de ces quatre matins la randonnée périphérique rennaise ;


Sinon c’est paire de claques (dans la gueule ?) pour bosser-bouiner devant l’ordi.

 

Et je ne parle pas des pompes à côté desquelles je marche parfois !


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Les chaussures et le sac de la conteuse-longe-côteuse.


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 Photos prises le 21 août au matin sur la plage d'Annoville (Manche)

JOHNNY BIGOUDI AIME LES BIGOUDÈNES (Défi du samedi n° 841)


Cette semaine, mes gribouillis sont terriblement à la peine !

Comment parler de bigoudis sans évoquer les Bigoudènes

Qui portent bien haut sur la tête un de ces objets-phénomènes ?




Elles sont des bijoux de prix, elles ont des minois de reine,

Elles viennent de Bénodet, de Spézet ou de Pont-Aven

Mais jamais de ce Missouri où ne sont que demi-sirènes.




C’est toujours coup de grisou pris en pleine face qu’elles amènent,

Comme acier froid de bistouri quand on est face à Miss Touraine

Car tant de beauté inouïe vous sonne, ébaubi sous Big Ben.

 


Qu’elles dansent ou qu’elles défilent, à Carhaix, Lannion ou à Rennes,

C’est éclat de bijouterie dans une ville souterraine,

C’est Venise sur pilotis avec l’âme encore plus sereine




Si n’étaient ces biniouseries qui vous bombardent d'acouphènes

On les suivrait à Biribi, Chicoutimi, Larmor-Baden

Pour admirer leurs broderies sur robe en velours noir d’ébène

 


Mais on connaît cette infâmie, cette horrible calembredaine :

Elles ont pour leur bon ami les yeux qu’avait jadis Chimène

Et pour le photographe épris elles n’ont que dédain suprême.



Ah ! Bigoudène à bigoudi ! Telle est ma braise, à l’aise même

Ou à Brest-même que – n’en déplaise à Paul Verlaine -

Sans souci de rime ou de rythme

Je le redis que je vous aime

Et je termine à la façon de Guy Brouty *

 

« La femme n’en fait met qu’à sa tête »

 

Et je la boucle.




 * verbicruciste pour le journal Télérama pendant de longues années.

 


Un Farceur à contre-emploi (Défi du samedi n° 840)

 

Depuis plus de quarante ans que je fréquente la Bretagne, le marqueur ultime de l'automne est pour moi la foire teillouse de Redon. C'est une foire aux marrons, en fait aux châtaignes, enrobée de concours de chants, de sonneurs (les joueurs de biniou et bombarde du genre d'Assurancetourix), de coups de cidre ou de bière à la taverne des marins et dans les bars, de concerts ici et là, de festou-noz etc. On appelle cela aussi la Bogue.

C'est d'abord un rendez-vous familial annuel et j'ai pris l'habitude d'aller présenter, au grenier à sel local où se déroule une scène ouverte nommée "Apéros poétiques", mon travail de poète-chansonnier.

On m'attend au tournant là-bas parce que, comme je l'ai fait ici souvent, j'amène des choses déjantées ou drolatiques.

Cette année, je vais leur faire une farce. Une farce au 36e degré. Je vais leur chanter "Pensées des morts", un poème d'Alphonse de Lamartine mis en musique par Georges Brassens. C'est drôle, non ?




Pas encore tout à fait amnésique. 8, Je viens du Sud (Défi du samedi n° 783)

 26 août 2023


Pas encore tout à fait amnésique. 8, Je viens du Sud (Joe Krapov)


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Au Sud de la Loire, est-ce déjà l’Afrique ? Ou bien les gens là-bas ne sont-ils tous que des fadas ?


Notre bistrot-mémoire de la semaine sera consacré aux habitants de ces régions où l’eau est si rare que c’est criminel de boucher les sources et que c’est un délit de jouer comme sur cette photo à l’arroseur arrosé (un film des Frères Lumière, natifs de Besançon donc hors sujet !). Amusons-nous avec les gens venus du Sud !


A tout seigneur tout honneur, je viens de rendre hommage sur le site Filigrane à Marcel Pagnol dont j’ai redécouvert « L’Eau des collines » grâce à Jacques Ferrandez, bédéaste bath. Je connaissais les deux films de Claude Berri et surtout la trilogie « Marius » « Fanny » « César » avec son « Tu me fends le coeur ! » de la célèbre partie de cartes. Je peux ajouter les célèbres "moutonsses" de Louis Jouvet dans « Topaze » mais je ne sais pas trop ce que c’est que le « Schpountz » ni qui est « Merlusse ».


Un autre zélateur de la Provence, Monsieur Alphonse Daudet, est né à Nîmes. On connaît bien les lettres de son moulin, sa chèvre de Monsieur Seguin, son curé de Cucugnan, bien plus que le hussard sur le toit – quelle idée de monter là-haut par 38° ! - de M. Giono dont je n’ai rien lu. Je zapperai également M. René Char de L’Isle-sur-la-Sorgue dont les oeuvres poétiques ne figurent pas sur ma table de chevet.


Mais je n’oublierai pas en chemin Alibert et Darcelys, leur Petit cabanon et leur Partie de pétanque ni Fernandel avec son répertoire plus parisien et plus coquin : Félicie aussi, L’Ami Bidasse, La Caissière du grand café, Barnabé, Ignace, La Bouillabaisse.


Parmi les figures marseillaises plus récentes que Marius et Olive et que la sardine qui bouche l’entrée du port et fait jaser sur la Cane Cane Canebière, il y a bien sûr Robert Guédiguian et sa bande, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan (Marius et Jeannette) et aussi Emmanuel Mouret (Caprice, L’Art d’aimer, Changement d’adresse) qui prolonge au cinéma l’art de Marivaux et la veine d’Eric Rohmer.


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Décalons-nous un peu à l’Ouest. Arrêtons-nous à Sète et avouons que nous connaissons plus de chansons de Georges Brassens que de poèmes de Paul Valéry. Rappelons-nous le séjour que nous y fîmes, la visite du cimetière marin, de Bouzigues et le vent qui aurait emporté le chapeau de Mireille (Mathieu?) le dernier jour. Tramontane et Mistral ne tournent pas la tête aux gens au nord de la Loire : ici les vents n’ont pas de nom.


A Narbonne est né le fou chantant, Charles Trénet. « Douce France », « Boum », « L’Âme des poètes », « Le Jardin extraordinaire », « Le soleil qui a rendez-vous avec la lune » et la bonne qui se donne du plaisir avec une passoire. Encore un joli fada, dites donc !


Castelnaudary nous a donné Pierre Perret qui ne nous fait plus vraiment rire avec ses dernières provocations mais dont nous avons aimé « Lily », « Le Café du canal », « Blanche », « Le Facteur », « Quand le soleil entre dans ma maison » et « Donnez-nous des jardins ». Toutes ses gauloiseries, « Estelle », « C’est le printemps » ou « Le Zizi » furent bien nécessaires et appréciées à l’époque opaque où elles sortirent mais sont redevenues taboues aujourd’hui où le monde l’est (à bout, le monde est à bout).


Chez les Piscénois, à Pézenas nous avons hérité de Boby Lapointe, sa Maman des poissons, ses avanies, ses framboises, ses virées en Aragon et en Castille avec un sentimental bourreau, son père et ses verres, sa méli-mélodie. Un personnage unique en son genre, admirable en tout.


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A Lagrasse est né Charles Cros, auteur du "Hareng saur" et des délicieux poèmes du "Collier de griffes" et du "Coffret de santal" ainsi que du « Sidonie a plus d’un amant » de Brigitte Bardot.

Montpellier nous a donné Léo Malet, le créateur de Nestor Burma. Toulouse a vu naître et chanter Claude Nougaro ("Je suis sous sous sous sous ton balcon", « Cécile ma fille », « Ô Toulouse », « Le Coq et la pendule », « Le Jazz et la java », « Armstrong »)


Montcuq fut le dernier refuge de Nino Ferrer et de sa Mirza. Il y habitait la maison près de la fontaine, dans le Sud de la ville et oublia toujours – quel cornichon ! - son parapluie quand il partait en pique-nique.


Bergerac nous a donné Cyrano mais la célébrité de ce Savinien lunatique est surtout due à la plume d’Edmond Rostand, autre Marseillais notoire.


L’Auvergne nous a donné Fernand Raynaud sans lequel la blogosphère belge ne serait pas ce qu’elle est !


Le Limousin nous a fait cadeau de Raymond Poulidor, la Vendée de Yannick Jaulin et Saint-Etienne a sorti de son chaudron magique un Bernard Lavilliers aux mains d’or.


Tchic a tchic a tchic aïe aïe aïe ! J’ai failli oublier le pays basque et Luis Mariano, sa Belle de Cadix, son Mexico et son Rossignol de ses amours !


De même que Tino Rossi (Catarinetta bella tchi tchi !), i Muvrini et « L’Affaire corse », une enquête de Jack Palmer par René Pétillon. 



Je sais que François Mauriac est associé à Bordeaux mais je m’en fiche ! Sa littérature n’est pas ma tasse de thé et Thérèse Desqueyroux, si elle ne me sert pas des grands crus qui font des petites cuites ou même le petit Bordeaux clairet de la supérette voisine, elle ne m’intéresse pas !


Je ne franchirai pas les Pyrénées d’où j’aurais pu ramener Salvador Dali et Carlos Nunez. Je ferai l’impasse sur l’Italie qui mérite un chapitre à part ! Des Grecs et des Pieds-noirs, je sauve pour terminer Angélique Ionatos et Georges Moustaki, Guy Bedos, Jean-Pierre Bacri, Georges Wolinski et surtout Enrico Macias qui a si bien chanté… les gens du Nord … de la Loire !